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GOINGWEST

Le Webzine du Projet52

Au prochain numéro :
Attention, notez que la newsletter de Décembre sera in-habituellement envoyée courant janvier. Et croyez moi, elle vous réserve une surprise ! Je vous souhaite à tous de belles fêtes de fin d’année et une merveilleuse nouvelle année remplie de petits bonheurs à essaimer et partager. Merci de votre soutien et de vos messages encourageants. À très vite. Gardez le sourire !

Je n’arrive pas à croire que depuis un an, toute ma vie tient dans une valise American Tourister de 90 litres. Ce mois-ci, alors que Je termine mon 13ème mois de voyage,  j’ai encore rajouté des kilomètres au compteur. Après un fabuleux mois au Colorado avec mes hôtes Shirley et Danny, mon amie Juliette , de Canopée lits au Québec, est venue me rejoindre pour partager les deux prochains mois ensemble.

Ancre 1

Première destination : un road trip dans l’ouest américain.
En version légèrement accélérée : top chrono ! Croyez-le ou non, Danny et Shirley, mes hôtes du Colorado, nous prêtent leur Subaru pour que l’on puisse vivre notre rêve américain.

En 7 jours nous avalons 2 600 kilomètres d’asphalte et traversons 4 Etats : au départ de Grand-Junction dans le Colorado, nous passons par le Monument Valley dans l’Utah, Las Vegas dans le Nevada et enfin le Grand Canyon en Arizona. Il est mi-octobre et pourtant la température se stabilise dans les 25°C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Juliette et moi logeons dans des motels franchement cheaps, souvent

flippants ! Le soir, on apprécie le paquet de noodles qui n’a besoin

que de 10 minutes dans un bain d’eau bouillante pour composer

un repas chaud. On fait simple, rapide … efficace.

Ensuite, je me charge du carnet de route, je note les directions que

nous devrons suivre pour l’étape suivante et je booke un motel

au plus proche de la destination du lendemain.

En général, on rend les clés de la chambre vers 11h et nous prenons

la route right away.
Rapidement, nous achetons une petite glacière en polyester et un ice-pack qui gardent au frais le fromage en tranche, le houmous, le jambon et les tomates que nous utilisons quotidiennement pour nous faire des sandwichs de fortune ! Nous partageons frais d’essence et de nourriture et on s’étonne souvent de faire le plein et de parcourir plus de 500 kilomètres avec 40 $ d’essence (soit 37 €).
Nous faisons 4 à 5 heures de route par jour quand même et découvrons des paysages à chaque fois un peu différents. Aux grands espaces ouverts, isolés et secs succèdent les folies de Las Vegas lumineuse, exagérée, arrogante. Nous traversons des réserves indiennes, des canyons, des montagnes et des paysages désertiques. Ce pays est démesuré ! Les paysages sont grandioses. Toujours différents.
On roule. On fait de belles balades qui sont l’occasion d’immortaliser nos « oh » et nos « ah », les parcs nationaux, les endroits fabuleux que nous traversons, la faune et la flore si riches. Au Grand Canyon nous avons même la chance de croiser un lynx et des wapitis.

 

L’Utah aura été pour moi une belle découverte. Je suis sous le charme de cet Etat tapissé de terre rouge et découpé de canyons omniprésents et impressionnants et des paysages juste incroyables !
Au bout de 7 jours, il est déjà temps de rentrer à Nucla. C’était un fabuleux voyage. Intense et fabuleux !

> resumé :
Etape 1 : UT Moab - hole in the rock / Wilson’s arch
Etape 2 : UT Monument Valley / Page
Etape 3 : NV Las Vegas - Las Vegas Boulevard et la Strip by night
Etape 4 : NV Las Vegas Fremont Street et quartiers des artistes
Etape 5 : AZ Grand Canyon South Rim
Etape 6 : AZ/UT Grand Canyon South Rim / Horseshoe Bend, Page / Kanab
Etape 7 : UT Zion National Park
Etape 8 : UT/CO Richfield - Grand Junction - Nucla

Nous retrouvons Danny et Shirley et partageons tous les quatre ce qui sera ma dernière journée dans le coloré Colorado ! (Colorful Colorado).
A peine le Subaru garé devant la maison, nous apercevons nos hôtes tous joyeux, recouverts de sang en train de débiter le cerf abattu quelques jours auparavant.
Ah oui ! J’ai oublié de vous dire que je suis partie à la chasse. Enfin, j’ai participé à une battue…
Enfin, pour être parfaitement honnête, je me suis réveillée à 4 heures du matin et, habillée en orange pétard, j’ai attendu le lever du soleil pour parcourir plusieurs kilomètres en forêt armée de mon appareil photo. C’était pour moi l’occasion de mitrailler les alentours … Rien de bien sanglant ! J’ai croisé des centaines de lapins, ainsi que quelques biches avec leurs petits. Mais ce jour-là, pas de coup de feu. La réglementation est stricte : chaque chasseur n’a le droit d’abattre qu’un cerf adulte sur une période ouverte de 4 jours. En dehors de ce délai, c’est terminé pour l’année ! Au bout du 3è jour, Danny réussit a attraper un cerf, de même pour Shirley. Ils pourront ainsi se nourrir pendant une année entière. Je ferme ma parenthèse.
Nous les retrouvons donc dans la cuisine et nous empressons de partager notre périple étape par étape, de leur montrer nos photos et de raconter par le détail notre aventure américaine. Danny et Shirley n’en perdent pas une miette, ils sont ravis de partager notre épopée et sont tous deux très heureux pour nous … Le temps passe. Danny travaille le lendemain matin et doit se lever aux aurores pour réparer la mécanique des extracteurs de gaz naturel dont il gère la maintenance depuis déjà plusieurs années. Chacun part se coucher.

Le lendemain, il sera temps de (re)faire les valises et de prendre la route vers une nouvelle aventure. Plein nord cette fois !
La route entre Nucla et Grand-Junction est magnifique.
En plus, le temps est fabuleusement beau … Il n’y a pas un seul nuage dans le ciel et le soleil cogne sur les canyons que la route longe. Il faut 2h30 pour arriver à « la grande ville » . La première heure est enjouée, nous sommes heureux d’être ensemble, tous les quatre … Et puis, on prend conscience du moment. Le reste du voyage est silencieux ! J’ai du mal à me rendre compte que dans quelques heures je quitte Danny et Shirley qui sont devenus, au fil des jours, beaucoup plus que de simples hôtes. C’est de la famille que je laisse derrière moi, une fois de plus. Dire au-revoir, encore .. C’est dur ! Même si nous nous sommes promis de nous revoir.
Danny et Shirley nous offrent un repas chaud et nous déposent à la gare. Ils me prennent chacun dans leurs bras et Danny me glisse à l’oreille : We miss you already! Et moi donc !!!
Je les serre fort en ne pensant qu’au moment où je les reverrai … car oui, je reviendrai.
Nous quittons, le Colorado, une fois de plus les larmes aux yeux et entamons à deux une nouvelle épopée de 3 000 kilomètres, en route vers le Canada.

 

Il est difficile de trouver plus abordables que le bus pour voyager, mais après un an de voyages dont presque 8 000 kilomètres parcourus en bus, cette fois-ci, nous nous offrons une traversée vers l’Ouest en train ! 57 heures de voyage nous attendent tout de même, et nous en passerons 45 dans un Amtrak  !
Rien à voir avec les TER ou même le TGV. Dès Grand Junction nous découvrons un train magnifique à étages, avec des fauteuils spacieux et même un « lève jambes ». Il y a plus d’un mètre d’espace entre l’assise et le fauteuil de devant, un compartiment restaurant avec des tables dressées, un espace vente rapide/snacks, et un lounge avec toit vitré panoramique depuis lequel on peut observer les paysages que nous traversons. Il y a des toilettes et des dressing-rooms dans chaque wagon ! Au final ce voyage nous coute 50$ de plus qu’un bus, … quand on y pense, on se félicite de n’avoir pas résisté à ce luxe dont on profite jusqu’à notre première étape à Sacramento en Californie.
Là, la halte dure 9 h heures pendant lesquelles on découvre le centre de cette grande ville. Nous sommes choquées de découvrir des chantiers à chaque coin de rue, et du bruit … Beaucoup de bruit ! Le temps est froid ; le vent glacial … Pas très accueillante Sacramento. Ce n’est pas une ville qui nous charme ni dans laquelle on se sent en sécurité. Le soleil se couche, les rues sont déjà sombres, il nous reste encore plusieurs heures d’attente mais nous préférons rallier la gare dans laquelle on se pose au chaud et avec une connexion Internet gratuite.

De Sacramento, c’est jusqu’à Seattle que nous conduit notre deuxième train. Un voyage d’une vingtaine d’heures où nous longeons l’océan Pacifique ! Arrivées à Seattle, nous prenons un bus qui nous conduira jusqu’au Canada. C’est à 1h du matin que le bus se gare sur Main Street devant la gare Pacific Central de Vancouver. Nous récupérons valises et sacs et prenons la route de l’auberge de jeunesse dans laquelle nous avons déjà réservé 2 nuits. Nous réveillons la personne de l’accueil … qui ne trouve pas notre réservation ! Ça commence bien ! L’auberge n’est pas remplie, heureusement ! Elle nous remet une clé et, sans demander notre reste, nous partons directement profiter d’un lit bien mérité !

Ancre 2

Première journée à Vancouver. Le temps est maussade mais il ne pleut pas ! Super, on va pouvoir marcher et découvrir la ville !
Ah oui, j’ai oublié de vous dire, depuis plusieurs jours nous répondons à des annonces pour acheter une voiture. Oui !! Une voiture, c’est la liberté ! Il s’avère qu’aujourd’hui nous avons un rendez-vous avec un certain Philipp qui se sépare de son minivan avant de rentrer en Europe.
C’est toutes hésitantes que nous posons quelques questions et notamment sur trois points nous semblent importants : le kilométrage, l’état des pneus et la consommation en huile …

Tout parait très bien. Ce van, Philipp l’a acheté d’occasion il y a tout juste un an … lui aussi a un PVT au Canada. Il a parcouru 20 000 kilomètres avec et n’a eu aucun soucis. Je me mets au volant et vais tester ce bolide, quelque peu rouillé par le salage des routes l’hiver. Automatique ; 7 places ; 375 000 kilomètres au compteur ! je suis sous le charme et imagine déjà les aventures que nous réserve ce véhicule que Philipp nous cèderait à 650$CAN (soit 450 €) c’est une très bonne affaire. C’est trop cool.
Nous filons chez l’assureur, ça ne s’invente pas, en plein coeur de Chinatown. Là, on se rend compte des prix du marché. L’assureur nous propose, pour une couverture de 2 mois uniquement en Colombie-Britannique pour … 700$CAN. C’est moins cool ! Nous avons un budget serré et on a besoin de réfléchir. On propose à Philipp de le recontacter dans les 24h … et nous commençons à nous triturer l’esprit : 650$ + 700$ divisés par deux + l’essence + le prix des parkings - les nuits où on pourrait dormir dedans + le prix des duvets - le prix de la revente donne une équation un peu particulière … Un investissement pour 2 mois, mais est-ce vraiment le prix de la liberté ? Ça a été dur, mais nous avons décidé d’être raisonnables.
Il s’avère que Philipp séjournait lui aussi à l’auberge de jeunesse, le monde des voyageurs aussi est petit ! Nous déclinons l’achat et optons pour d’autres possibles. L’Ouest canadien se visitera en bus, en train et à pied !

Joe, qui nous accueille à l’auberge de jeunesse nous remet une carte de la ville qu’il griffonne. Il entoure les endroits à ne pas manquer pendant notre séjour. On se fie à son avis et après toutes ces émotions nous décidons de découvrir la ville. Et c’est à pied que nous traversons en long en large et en travers le centre ville l’une des métropoles les plus cosmopolites du pays. Le long du Greenway trail nous arrivons sur les bords de l’eau … L’océan Pacifique montre enfin le bout de son nez, et c’est la première fois que je le vois. Vous vous rendez compte ? Le Pacifique, quoi ?! Le plus large océan de la planète est là sous mes yeux !

C’est à cet instant que je réalise que j’y suis arrivée, la boucle est bouclée. Je suis passée d’un océan à l’autre.
 

Nous continuons notre route et passons par le quartier chinois et ses étals sur le trottoir, nous traversons le quartier gay avec ses passages piétons aux couleurs du drapeau arc-en-ciel mais aussi le quartier des affaires, le coin shopping, la rue de la soif made in Vancouver, le magnifique parc Stanley dont les arbres offrent de magnifiques couleurs d’automne, c’est le poumon de la ville .. Nous n’en perdons pas une miette.
On s’arrête prendre un coca dans le vertigineux restaurant tournant de la ville Top of Vancouver. À 168 m de hauteur il offre un panorama imprenable sur la cité portuaire. Notre look de piéton/voyageuse parait effrayer la responsable de salle de cet endroit chic-sans-trop-le-vouloir, qui après nous avoir demandé nos cartes d’identité, décide enfin de nous installer. Nous avons le nez collé à la vitre ; le paysage défile doucement sous nos yeux. On profite des dernières lueurs du jour et de celles de la ville avant de rejoindre l’auberge et nos noodles de fortune … dont nous apprécions la chaleur. Le temps se maintient mais refroidit de jour en jour.
Il est temps de faire nos valises, encore une fois et de reprendre la route . Nous allons chez Ruby qui gère ferme et chenil et qui a accepté de nous recevoir en tant que Wwoofeur pour les dix prochains jours. 2 Métros, 1 bus, 1 ferry et à nouveau 1 bus nous rapproche de son chez elle.

Halloween, rue Granville, Vancouver

Arrêt sur Vancouver Island, l’occasion de tenter du Wwoofing. Le Woofing, c’est aussi un réseau de solidarité internationale. L’idée est la même que WorkAway : échanger quelques heures de travail contre le gîte et le couvert sauf que c’est plus souvent des travaux à la ferme ou de construction écolo.
Ruby et Cody son fils nous accueillent dans leur ferme donc, à seulement quelques kilomètres au nord de Victoria, à Saanich.
Nous logeons dans une caravane, au fond du jardin. Autant vous dire qu’on se bénit chaque jour de ne pas avoir choisi d’acheter le minivan de Philipp pour dormir dedans en plein hiver ! Le temps se rafraichit chaque jour un peu plus et le chauffage tourne 24h sur 24 !
Sur le refuge créé par Ruby, des chiens abandonnés à qui elle va trouver une nouvelle famille et aussi des cochons, moutons, poules, canards et oies. Ruby gère ; Ruby est active et s’active sur tous les fronts d’une main de maitre.
Pour nous, nettoyage des poulaillers et préparation des plantes pour l’hiver (ce qui a consisté à les recouvrir de fumier)… sont certaines des tâches que nous avons été amenées à exécuter dans la ferme. Ici on ne chôme pas.
Nous découvrons un peu la vie sur l’île (un tout petit peu plus grande que la Belgique). Les paysages sont vallonnés, très verts (nous sommes ici dans la région la plus pluvieuse du Canada) et les routes de campagne sont étroites, sinueuses. L’île compte beaucoup de lacs autour, d’ailleurs Juliette a eu la chance d’apercevoir un majestueux aigle chauve, nombreux dans la région, près de l’un d’eux. La veille de notre départ, c’est chez le père de Cody, Lars, ex mari de Ruby, que nous sommes invitées à partager un repas familial en l’honneur des grands-parents. Une belle rencontre dans l’intimité d’une famille séparée mais soudée.
Après 10 jours nous quittons Saanich, Cody et Ruby avec émotion même si de nouvelles aventures sur le continent nous attendent déjà.

Les cabanes de Canopée Lit, vues du ciel

C’est sous une pluie diluvienne que nous rallions Vancouver avant notre départ pour Whistler. Notre bus quitte la ville à 14h30, et après une nuit en auberge, nous sommes prêtes et impatientes. La route entre Vancouver et Whistler est juste à couper le souffle. La route vallonéeserpente le long de la côte Pacifique sous un soleil timide. La lumière dorée d’une fin de journée se reflète sur les vagues et illumine une dense forêts de sapins prêts pour l’hiver qui arrive. L’instant est grandiose.

Le temps se maintient suffisamment longtemps pour que nous puissions profiter des paysages du bord du Pacifique que nous longeons depuis Vancouver. Arrivées au Village de Whislter, nous posons nos valises pour les 4 prochains jours dans un magnifique hôtel en plein coeur de la station. Nichée à 660m d’altitude, la saison de ski ouvre dans 2 semaines, les prix sont encore raisonnables ; c’est un luxe d’être là. Nous profitons ! La neige est tombée il y a quelques jours et s’est maintenue sur les sommets alentours qui culminent à 2 200m. Le temps est froid et sec. La neige fond, puis gèle .. L’hiver arrive ! Pour vrai (comme ils disent au Quebec) !

La surprise de Juliette pour mon anniversaire : Déjà depuis notre traversée sur le Ferry Juliette m’avait dit qu’elle manigançait en avance quelque chose pour mon anniversaire ! Sans trop en dire, je savais donc qu’elle préparait une surprise en cachette.
Ce mercredi 18 novembre donc, après une belle après midi à découvrir les environs de Whistler, Juliette me rejoint dans la chambre que nous partageons et, avec un grand sourire aux lèvres me dit : « Ne pose pas de questions, soit prête pour 19h, ce soir on sort ! Â»
Contente et  perplexe et … un peu inquiète, je me prépare sans trop savoir ce qui m’attend. Il est 18h50 ! Je suis prête dans les temps. J’ai beau poser des questions, muette, Juliette garde le secret jusqu’au bout. Nous descendons de l’hôtel, marchons un petit bout jusqu’à ce que Juliette marque un stop.
« Bon, moi je te laisse là ! » me dit-elle amusée. Je la regarde. Inquiète … puis, en sortant un carton bleue de son manteau, elle rajoute «Tu as un rendez vous à 19h, tu vas te faire masser pendant 1h. Bon anniversaire». 
Elle me tend un carte cadeau : un massage relaxant … d’une heure. Un moment de détente, rien que pour moi. Alors vous imaginez qu’après plus de 27 000 kilomètres parcourus entre le Canada et les Etats Unis, c’est une surprise que je savoure de la première à la dernière minute ! Merci Juliette.

Loin de la maison, je pense à la France. Souvent.
Après une journée de marche et de découverte dans la ville de Victoria, les illuminations du Parlement nous attirent dans le centre ville. Nous découvrons un petit groupe de personnes rassemblées autour de drapeaux et de bougies en mémoire des victimes du 13 novembre. Juliette et moi nous approchons, émues de retrouver un peu de France à plus de 7 900 de kilomètres de chez nous. On se présente ; on entame la conversation … Quelques minutes plus tard nous suivons le petit groupe dans un bar et échangeons nos histoires autour d’un verre de Ginger Ale. Il y a Simon et Carole, chacun arrivé en PVT qui se sont rencontrés à Victoria, s’y sont installés et qui sont désormais les parents d’une jolie petite fille. Nous rencontrons également François, un voyageur passionné qui a posé ses valises au Canada en 2009. Puis Andrée, parisienne pure-souche, née en 1925 elle a rencontré un Anglais à Londres et la vie l’a conduite jusqu’au Canada. Cette soirée improbable nous amène à découvrir des parcours de vies tous très différents avec pourtant une même envie d’ailleurs … Toutes les personnes que nous croisons ne manquent pas de nous demander si nos proches vont bien et sont en sécurité et les nouvelles que nous arrivons à capter en ligne ou à la télé forment un lien avec la France. De belles pensées qui nous remplissent le coeur, loin de la maison. Lorsque la soirée se termine, nous quittons ces français du bout du monde et leurs ondes positives nous portent … un peu plus.

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