GOINGWEST
Le Webzine du Projet52
L’automne venait tout juste de poser ses couleurs sur le déjà très coloré Colorado lorsque j’ai mis le cap sur l’autre hémisphère… là où le Printemps était déjà installé.
« -Tu viens rester ici ?
Non je passe.
Tu vas où ?
Devant moi. »*
*Que ma joie demeure - Jean Giono
Grand Junction. Denver. Los Angeles. Toronto. Buenos Aires.
La route continue. Je n’ai rien préparé. Je ne sais pas ce qui m’attend et c’est tant mieux… Quand on voit on n’imagine plus.*: 3 avions, des dizaines d’heures d’attente et au bout, l’Argentine. Je retrouve mon frère Cédric de l’autre côté de la porte vitrée pour sauter à pieds joints dans un pays dont je ne connais ni la langue, ni les coutumes.
L’air printanier est encore doux dans les rues de Buenos Aires mais à chaque fenêtre est accroché un climatiseur ; on imagine sans peine la chaleur estivale. J’ai lu quelques articles qui parlent de chaleur oppressante et étouffante ; de temps lourd de jour comme de nuit ! … ça donne le ton.
Les générations se mêlent dans les rues de Buenos Aires ; les journées défilent au rythme du vent. Je fais mes premiers pas dans ce damier géant car, comme tout le continent américain, les rues sont découpées au cordeau : c’est clair, droit. Plutôt étonnant quand tout le reste est si désorganisé. Et je pèse mes mots.
"Los mexicanos descienden de los aztecas; los peruanos, de los incas, y los argentinos, de los barcos. »
(Les Mexicains descendent des Aztèques; les Péruviens, des Incas et les argentins, des bateaux)
Octavio Paz
La deuxième ville d’Amérique du Sud bouge et grouille comme une capitale Européenne. C’est vibrant et, d’un quartier à l’autre les murs explosent de couleurs… jusqu’aux fleurs des Flamboyants de l’Avenue du 9 juillet, à quelques cuadras (rues) de l’appartement qu’occupe Cédric. Les parcs sont omniprésents, les avenues sont bordées d’arbres.
Certaines façades hausmanniennes font concurrence à celles de Paris, si ce n’était pour les Cartoneros qui passent, accumulant les cartons dans leur charrette - Pas d’ambiguïté, on est bien loin de la capitale.
La ville est physiquement marquée par l’immigration européenne du milieu du XIXè Siècle. Tu savais, toi, que plus d’un tiers des Argentins a des racines italiennes ? En plus d’un héritage culinaire dont on se délecte chaque jour, les argentins ont gardé de cette immigration une façon de vivre bien particulière . Le concept d’ argentinité est un sujet tellement vaste qu’il est enseigné à la faculté de sciences sociales de Buenos Aires.
Les argentins sont des italiens qui parlent espagnol,
ils prétendent à des salaires nord-américain et vivent comme les anglais,
ils tiennent des discours à la française mais votent comme des sénégalais,
ils pensent à gauche et vivent comme des bourgeois,
ils encensent les entreprises canadiennes mais gardent une organisation bolivienne,
ils admirent l’ordre Suisse et entretiennent un désordre tunisien.
… Ils sont un mystère.
Julian Marias, Philosophe
Tu l’auras compris , ici on parle fort, on mange tard. On klaxonne comme on parle, de jour comme de nuit, et la conduite est toute une fantaisie. (conduite… ou survie, tu appelles ça comme tu veux !) C’est simple, on ne respecte rien. Les lignes sur la route sont purement décoratives, les clignotants sont une option (même règle pour les rétroviseurs) et, puisque les automobilistes sont incapables de tenir dans une même file, ils y sont souvent à deux .. faisant passer un 2 x 2 voies tout à fait classique en 2 x 6 voies ou 1 x 2 voies selon le scénario… Béh oui !! Et pourquoi pas, au final ? C’est juste que, n’étant pas les rois de l’anticipation, il faut être prêt à piler à tout moment, car quand ils ont décidé d’y aller .. ils y vont !
Les routes, lorsqu’elles sont bétonnées, sont souvent parsemées de trous grands comme trois fois la carrière de Luzenac… Et puis comme ici un virage en montagne est visiblement l’endroit idéal pour un dépassement, je ne te parlerai même pas des priorités à droite qui sont des considérations tout à fait futiles dans ce pays. En revanche tu es prié-e de mettre tes lumières en tout temps sinon tu te manges une amende de 10 000$ARS (environ 250€)… J’ai récemment appris que le contrôle technique était obligatoire dans la capitale depuis 2016 seulement… Finalement tout ça commence à faire sens !
Bref, tu vois bien, je ne te parle pas des petites incivilités que tu rencontres tous les jours sur le périph de Toulouse aux heures de pointe … Là on est sur un autre niveau.
Tranquilo - Tranquilo
Dans un autre registre, et puisqu’ici rien n’est vraiment très organisé, tout prend une petite éternité. Pour vivre heureux il faudra s’armer de patience et affronter les épreuves tout au long de ta journée. Et les épreuves, tu les trouves dans choses tout à fait inattendues ; par exemple il est impossible de payer tes courses par carte bancaire sans ton passeport. Je sais c’est futile, mais c’est juste une goutte d’eau de plus dans le puits de l’absurdité. Quand tu prends le bus, on ne te donne pas un numéro de quai, on te dit «il sera entre la plateforme 10 et 22 »… à toi de trouver la bonne compagnie et le bon bus. Bien sûr ces informations sont données 3 minutes avant le départ, mais pas de panique puisque le bus ne partira, par principe, jamais à l’heure. Besoin de cash ? Aller chercher du liquide au distributeur est une grande aventure : après avoir attendu un temps complètement injustifié dans le hall de la banque pour que ton tour arrive enfin, tu n’es jamais sûr-e que le distributeur dispose de suffisamment de billets pour ton retrait. C’est la surprise… à chaque fois. Et comme c’est un peu honteux, le distributeur blâmera toujours ta carte bancaire d’étranger. Au tableau des absurdités à répertorier, l’Argentine a été le premier pays d’Amérique du Sud à légaliser le mariage homosexuel, en revanche l’IVG est toujours illégal. J’ai décidé d’arrêter de comprendre ce pays le jour où on m’a demandé de garder mes feux allumés alors que je prenais de l’essence … Le rapport s’il vous plaît ? … Sans trop savoir où ils commencent et où ils finissent, les argentins sont d’une complexité inégalable… Heureusement les rayons du Dieu Inti (Dieu Soleil) irradient dans les rues de Buenos Aires, et c’est littéralement la Dolce Vita.
Je ne t’ai pas encore parlé des escalopes milanaises et du football qui ont une place très grande dans le coeur des Argentins. Le premier est un cadeau provenant de l’immigration italienne que tu peux déguster dans chaque restaurant, elle se présente comme tu la connait avec frites et citron mais, le petit twist argentin c’est de la manger… dans une baguette de pain. Le second, est quasiment un organe du corps argentin. Ici on aime le foot. Pardon, ici on AIME le foot. Et ici, chaque restaurant ou le plus minuscule des cafés aura TOUJOURS une télévision qui retransmettra des matchs.
Dans quelque jours les clubs rivaux s’affronteront et pendant 90 minutes Buenos Aires retiendra son souffle, les yeux fixés sur un écran alors que le corps lui, ne pourra s’empêcher de bouger au rythme du ballon. Le ballon, parlons-en. Il est partout ! Les minots de chaque quartier courent, jouent et dribblent des partenaires imaginaires. Le foot c’est une façon de vivre pour ces gamins et leurs parents… et le simple vitrage de la baie de l’appartement n’est qu’un maigre rempart face aux cris passionnés des Portenos. Impossible d’ignore que ce soir encore, il y avait match !
Un charme fou. Il n’a pas fallu longtemps avant de ressentir l’apaisement émanant de chaque recoin de ce petit bout de terre coincé entre Brésil et Argentine, les deux Grands de l’Amérique du Sud.
L’Uruguay, c’est une caresse sur ta joue. Une côte douce comme du velours, tantôt bordée de palmiers, de sable fin ou de rochers battus par le vent et les vagues. Puis, faisant face à l’Atlantique, la pampa, dans laquelle tu imagines sans peine les chevaux galopant à pleine vitesse ivres de liberté, les vaches paissant dans les campagnes toujours surveillées de près par les Gauchos.
La Colline Cathédrale (Cerro Catedral) est le point culminant du pays (514mètres)… autrement dit, tu lèves le bras du sommet de la tour du château de Foix et tu es plus haut que le point le plus haut de l’Uruguay. Même Lavelanet est plus élevé ! C’est dire ! Mais ici « high » c’est un état d’esprit. Uruguay, premier pays au monde à légaliser production, vente et transport de cannabis… Pas étonnant qu’on sente autant de bien-être.
Notre périple se termine à quelques pas du Rio de la Plata (littérallement le Fleuve d’Argent qui n’a d’argent que le nom : les vues aériennes sont assez frappantes, sa couleur est marron). Un vent de douceur souffle sur les côtes uruguayennes et il nous pousse de l’autre côté de l’Estuaire vers les gratte-ciel de Buenos Aires.
Nous prenons l’avion pour Salta. L’avion atterrit, les passagers applaudissent… wouaw, ça change de l’ambiance sur Air France !
Salta, région frontalière de la Bolivie séparant le Chili par les Andes. Le temps est radieux. Sec. Le paysage est aride. Nous contournons des montagnes aux sommets vertigineux et traversons des villages perdus, parfois même abandonnés. La route principale est goudronnée, mais très vite lorsqu’on la quitte, elle se transforme en piste… Dans tous les cas, elle nous mène haut, très haut et très loin. Deux, trois, puis quatre milles mètres d’altitude sont passés. Un dénivelé de 1500 m en 20 kilomètres : ça fracasse la tête, ça essouffle le coeur et ça fait siffler les oreilles mais les yeux, eux, s’émerveillent de ces paysages âprement gagnés.
On atteint Hornocal, la montagne au 14 couleurs : tout ici n’est que strates et pigments. Les teintes passent du rouge au rose, du gris au vert. C’est époustouflant de beauté. Sédiments et roches abruptes, il semblerait qu’ici le temps prenne des formes fabuleuses.
Le sable côtoie des roches déferlantes de montagnes de cactus géants et la route longe le Rio Grande. Là bas au loin, se trouve un désert blanc serti dans une étendue de couleurs. Pour s’y rendre, la route est tout aussi spectaculaire que le site en lui même et les Salinas Grandes (déserts de sel) brisent toutes les perspectives au sommet de ses hauts plateaux. Nous sommes, à 3000m au fond d’un ancien lac. Jujuy nous offre une palette de couleurs et d’émotions.
Prochaine étape, Cordoba, deuxième plus grande ville du pays. On y retrouve les Flamboyant de Buenos Aires dont les fleurs ici sont mauve. Nous traversons les rues piétonnes de la ville pour finir, comme souvent, au beau milieu de la place centrale, à proximité de la fraicheur d’une fontaine, à l’ombre des arbres. Bientôt un bus nous conduit plein Ouest : Mendoza en plein coeur des vignobles, ici on fait du Malbec (coucou Cahors !) On a été touchée par l'architecture traditionnelle, de l’époque coloniale, des deux villes ainsi que les rues piétonnes sur lesquelles on use les semelles ; je déclenche l’appareil photo plus que de raison, mais ce n’est qu’un début. Bientôt les Andes, bientôt le Pacifique.
Traverser les Andes en bus, le voyage était déjà plein de promesses.
En quittant Mendoza les montagnes sont encore loin. Etrangement très vite, on se retrouve en plein coeur de l’interminable et impressionnante chaîne qui s’étire sur 7000km du Nord au Sud. La route est spectaculaire. La vue, incroyable. Les villages sont rares mais on repère quelques maisons, des petits points perdus dans l’immensité rocailleuses.
L’horizon est banni. On ne se lasse pas de la vue qui défile comme un épisode de Discovery Channel. Et quand tu pensais avoir tout vu, l’Aconcagua (plus haut sommet des Andes) apparait, si haut que le ciel pourrait toucher son sommet. « Le colosse de l’Amérique » s’élève jusqu’à 6 962m … C’est plus de 4000 m au dessus du Pic du Midi de Bigorre. Ça donne le vertige. Les oreilles sont bouchées, l’âme est elle bien grand ouverte.
Déjà, nous commençons la descente vers le Chili. Valparaiso c’est une ville construite entre ciel et océan. Ici, il faut prendre de la hauteur, la basse ville (El Plan) qui accueille le port et les commerces de la ville n’est rien comparée aux Cerros (collines) où les pentes raides sont parsemées de maisons en tôle, d’hôtels et des cimetières de la ville. C’est un désordre harmonieux. Ça explose de couleurs, chaque angle, chaque façade est recouvert de peintures murales chacune plus belle que les autres. De loin, les habitations paraissent empilées ; de près elles compensent comme elles peuvent le prodigieux enchevêtrement de routes qui ne cessent de monter tout droit vers le ciel dans un dénivelé qui coupe le souffle. La Vallée Paradis, attaque sans compromis le coeur ou les mollets (c’est selon), et il nous semblerait qu’on est à quelques marches des cieux.
Valpairaso, la belle, l’unique, l’atypique, tu nous laisses bouche-bée et essoufflés.
Valparaíso,
what an absurdity you are,
how crazy: a crazy port.
What a head of disheveled hills,
that you never finish combing.
Never did you have time to dress yourself,
and always you were surprised by life.
Death woke you up, in your nightshirt,
in your long johns fringed with colors,
naked with a name tattooed on your stomach,
and with a hat.
The earthquake caught you, and you ran crazedly,
you broke your fingernails.
The waters and the stones the sidewalks,
the sea, the night, all were shaken.
You slept on the ground, tired from your navigation,
and the furious earth lifted its waves
more tempestuous than a marine gale.
The dust covered up your eyes.
The flames burned your shoes.
The solid houses of the bankers
trembled like injured whales,
while above, the houses of the poor jumped into the void
like imprisoned birds who test their wings and fall to the ground.
[ … ]
Valparaíso:
so little like a destitute undershirt,
hanging raggedly in your windows rocking in the wind
of the ocean, saturated with all the sorrows of your land,
receiving the dew of the seas, the kiss of the wide irritable ocean
that with all its strength beats against your stones.
It couldn’t knock you down,
because within your southern chest
are tattooed:
struggle,
hope,
solidarity
and happiness
like anchors that withstand the waves of the earth.
Pablo Neruda, Oda A Valparaiso, 1954
Ligne basse et courbes douces. C’est un étrange paradis. Un paradis dans lequel certain vivent et dans lequel nous passons. Les Andes isolent le Chili, comme une île au bord du Pacifique, mais c’est bien dans le désert le plus sec au monde que nous venons d’arriver : Atacama. Un paysage lunaire. Et, dans ce grand rien de poussière, de sable et de roche… l’air est fin ; l’air est doux. Je n’ai jamais rien vu de semblable. Jamais rien senti de pareil.
Le goudron est coulé en une bande unique alors nous l’empruntons. Nous roulons pendant des heures. Nous roulons pendant des jours d’Antofagasta jusqu’à Arica à la frontière bolivienne. Nous sommes seuls sur les routes du désert, il fait chaud et dans l’horizon, le ciel fond en eau miraculeuse… Ce n’est qu’un mirage.
Nous sommes seuls et l’unique preuve de vie… est la mort. Les carcasses de voitures déformées par des accidents qu’on imagine meurtriers ainsi que de modestes autels ornés de croix, de fleurs et d’offrandes s’accumulent jalonnent ce paysage d’ocre. Pas un arbre, aucune pousse d’herbe et pourtant sous la terre, des graines enfouies n’attendent que l’eau providentielle pour éclore. Le phénomène est rare mais il se produit et alors le désert fleurit (Desierto florido). La vie est donc bien là.
Notre route, toujours rectiligne, nous mène sur la côte Pacifique. Là où la montagne se jette littéralement dans l’océan, la route elle, ondule comme les vagues ; nous la suivons et elle nous mène vers de nouveau paradis cachés, vers de nouveaux villages perdus ou vers d’immenses étendues.
Inti, le dieu soleil, qui nous suit depuis l’Argentine et qui est ici plus grand que jamais, finit enfin sa courses au delà de l’horizon, au delà de l’océan. Il nous offre des couchers fabuleux, des couleurs mordorées et des nuages étincelants avant de faire place à la nuit… et le spectacle continue. Le ciel est d’une pureté absolue et rend l’observation exceptionnelle. Une fois de plus, l’appareil est allumé… en pose longue : CLIC… il capte chaque étoile que le ciel nous offre ce soir. Doucement elles apparaissent et sans pudeur elles scintillent et brillent dans nos yeux grands ouverts. CLIC. La photo est prise. L’instant enregistré… pour toi qui n’es pas là pour voir ça.
Antofagasta. Santiago. Buenos Aires. Auckland …
Le voyage touche à sa fin et ce soir, en regardant le Pacifique j’ai du mal à imaginer que dans quelques jours seulement c’est en Nouvelle-Zélande que je serai encore.
L’Amérique Latine nous a offert des couleurs et de la chaleur. Le dépaysement a été fort et spectaculaire. Plus d’une fois on a eu le souffle coupé par la beauté des paysages et les dénivelés gagnés à force de curiosité et d’envie. Nous avons goûté des plats qu’on ne comprenait pas, avalé des sandwichs imbibés de mayonnaise et d’avocat aussi grands qu’une assiette. On a essayé les boissons au thé et au maïs avant de recracher cette surdose de sucre et saveurs latines. Il aura fallu plusieurs jours à nos boyaux pour assimiler les mets et les eaux de ces terres lointaines, mais on n’oubliera ni les soupes de quinoa ni les bouillons de lamas au menu. On a entendu le cri passionnés des supporters de football et celui des mères de la Place de Mai qui laissent envoler dans le vent les noms des disparus de la dictature. Impossible d’échapper à la pollution et aux décharges sauvages… les plastiques volent comme des oiseaux dans le vent et les bouteilles en plastique roulent jusque dans la mer. On a croisé le regard insistant des locaux, ceux-là même qui jettent sans pudeur, n’importe quoi, n’importe où ! On a vu les bidonvilles, ces maisons de tôles ou de bois qui enferment tant bien que mal entre leurs murs troués les rêves de ceux qui y vivent. On a vu les chiens de rues errer dans les grandes villes et les villages comme des vigiles. Les vautours des Andes ont fait de l’ombre sur notre route… qui a croisé celles de quelques vigognes marchant impériales dans les montagnes aux mille couleurs. Je termine ce voyage dans l’air chaud et humide de Buenos Aires au pied de l’obélisque qui pourrait presque jouer le rôle de cadran solaire au milieu des magnifiques flamboyants.
Dans quelques heures maintenant, je serais à des milliers de kilomètres de mon grand frère avec qui j’ai partagé ces dernières semaines. Nous avons découvert, appris et accumulé des histoires et des souvenirs. La besace se remplit. On se quitte ici sans vraiment se dire au revoir. Merci pour ton accueil, ta bienveillance et ta confiance. Merci d’être là et merci d’être toi, entier, passionné et magnifique. À bientôt Cédric.
CLAP DE FIN